L’illusion du “tout pour le sport” : comment naît le burn-out chez l’athlète

Image de Dorian Martinez
Lors du dernier rassemblement des Bleus, Jules Koundé est arrivé à Clairefontaine dans une tenue atypique (comme il en a l’habitude)...

Et ça n’a pas manqué de faire réagir les plus fins analystes du foot d’Internet :

« Euuuh ok mais sinon sur le terrain il donne quoi ? »
« Peu importe comment il est sapé il sait pas toucher un ballon. »
« Si seulement il mettait autant d’efforts pour jouer que pour s’habiller… »


L’année dernière sur RMC, même les “chroniqueurs de foot” y allaient de leurs petits commentaires assassins sur les tenues des Bleus à leur arrivée à Clairefontaine :

Jean-Michel Larqué : 🗣️ « C’est symptomatique des préoccupations de ces garçons ! […] Leur première préoccupation avant d’arriver à Clairefontaine, c’est comment je vais me déguiser ! »

Jérôme Rothen : 🗣️ « C’est un cirque monumental ! C’est incroyable d’accepter ça quand t’es Didier Deschamps ! »

Bref, beaucoup d’indignations et d’émotions pour un sujet étonnamment dérisoire, dans la mesure où jusqu’à preuve du contraire, aucune étude statistique n’a jamais démontré qu’être fan de mode réduisait les performances d’un joueur sur le terrain. 😅

D’ailleurs ça me rappelle les débats qui ont commencé à voir le jour il y a 10-15 ans, quand des joueurs de l’Équipe de France se sont mis à adopter des coiffures excentriques.

Déjà à l’époque on leur reprochait de passer plus de temps chez le coiffeur que sur les terrains.

Sauf qu’évidemment, si la critique fonctionne bien sur le plan de la rhétorique pour enfoncer un joueur en cas de contre-performance…
(De toute façon, quand vous perdez, tout ce que vous faites, tout ce que vous êtes, sera retenu contre vous.)

Il n’y a rien de plus absurde que de chercher à corréler les résultats d’un sportif à ses passions ou à son style.

Bref, il faut arrêter de croire qu’un joueur qui a d’autres centres d’intérêt que le foot “perd son temps” lorsqu’il l’alloue à ses autres passions.

Surtout lorsque ça l’aide à se sentir bien.

Après plusieurs années à accompagner des sportifs de haut niveau, je peux l’affirmer :

Un athlète qui ne pense qu’à son sport du matin au soir, du lundi au dimanche, sans jamais s’accorder de pause…

C’est juste un joueur qui prépare un burn-out.

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