Avant ça, Serena Williams elle-même avait confié dans une interview qu’elle ne voyait pas l’intérêt de faire un match d’exhibition contre Andy Murray…
Car selon elle, il n’aurait besoin que de dix minutes pour la battre 6-0 6-0.
Depuis, les déclarations de l’un et de l’autre ressortent régulièrement sur Internet pour alimenter un débat stérile : celui de la “supériorité” des hommes sur les femmes au tennis.
(Au point que des mecs classés 30 sont parfois persuadés qu’ils pourraient battre des joueuses du Top 10 WTA… mais bon ça c’est encore un autre débat.) 😅
Quoi qu’il en soit, il serait bon de rappeler que ces comparaisons hommes/femmes n’ont pas grand intérêt.
Le problème de vouloir opposer les hommes aux femmes, et de chercher à savoir où se situerait une n°1 WTA au classement ATP…
C’est que ça revient à réduire le sport à des questions de performances pures.
(En plus de questionner la légitimité de compétitions réservées aux femmes, sous prétexte qu’elles ne seraient pas aussi performantes que les hommes.)
Mais pour rappel, au tennis, ce qui est palpitant, ce n’est pas de savoir qui frappe la balle le plus fort ou qui bat qui… C’est de voir des adversaires d’un niveau (à peu près) équivalent s’affronter dans une lutte sans répit.
Et c’est justement pour ça qu’on a inventé des “catégories” :
Au tennis, les hommes jouent contre les hommes, et les femmes jouent contre les femmes.
De la même façon qu’à la boxe, les poids moyens affrontent les poids moyens, les poids lourds affrontent les poids lourds, et ainsi de suite.
Pour les joueurs, ça garantit un minimum d’équité. Et pour le public, ça donne des championnats un peu plus homogènes.
Enfin pour rappel, sur le TWA Tour :
👉 Il y a moins de dépendance au service = Les jeux sont plus longs et favorisent l’usure.
👉 Certaines joueuses enchaînent parfois plus de tournois sur une saison que les joueurs de l’ATP Tour.
👉 La densité des styles et les faibles écarts de niveaux rendent les matchs encore plus difficiles à préparer.
Bref, tout ça pour rappeler que le haut niveau féminin, ce n’est pas une “sous-compétition masculine”. C’est un terrain d’excellence à part entière, avec ses propres particularités.